lundi 21 mars 2011

Anniversario

Deux mots, "Mundus Novus", inscrits en tête de sa lettre par lui-même ou par cet éditeur inconnu, et "Quatres Voyages", qu'il les ait ou non effectués, l'ont fait entrer dans le port de l'immortalité. Son nom ne peut plus être éffacé du livre le plus glorieux de l'humanité et si l'on voulait définir au mieux son apport à l'histoire de la connaissance de notre monde, peut-être faudrait-il enoncer ce paradoxe que Colomb a découvert l'Amérique mais ne l'a pas reconnue; tandis que Amerigo Vespucci ne l'a pas découverte mais l'a le premier reconnue pour ce qu'elle est: l'Amérique, un nouveau continent. Cet unique mérite reste rattaché à sa vie, à son nom. Car jamais un acte n'est décisif par lui-même; ce qui compte, c'est la connaissance de cet acte, et ses conséquences. Celui qui le raconte et l'explique devient souvent plus important pour la postérité que celui en est l'auteur et dans le jeu imprévisible des forces de l'Histoire, la plus légère impulsion peut produire les plus énormes effets. Celui qui attend de l'Histoire qu'elle soit juste, exige plus qu'elle n'ait d'humeur à donner : il arrive, qu'elle attribue l'exploit et l'immortalité à l'homme simple, moyen, et rejette les meilleurs, les plus vaillants et les plus sages, dans le ténèbres de l'anonymat." Stefan Zweig (1944), Amerigo, in Belfond, 1996. and International Psychanalitic Association ' life.