samedi 18 octobre 2014

Finita o infinita

"Ce sont aussi "les dangers de l'analyse" qui menacent non pas certes le partenaire passif, mais le partenaire actif de la situation analytique; on ne devrait pas se dispenser de l'en avertir. De quelle manière, cela ne fait aucun doute. Chaque analyste devrait périodiquement, à peu près tous les cinq ans, se faire de nouveau l'objet de l'analyse sans avoir à rougir de cette démarche. 
                                
Cela signifierait donc que la propre analyse de tâche finie deviendrait infinie, et que ce n'est pas seulement le cas de l'analyse thérapeutique destinée aux malades. C'est ici le moment de dissiper un malentendu. Je n'ai pas l'intention de prétendre que l'analyse en général est un travail qui n'a pas de conclusion ... On ne se donnera pas comme but de poncer toutes les particularités humaines au profit d'une normalité schématique, ni d'exiger que le sujet "analysé à fond" ne ressente plus aucune passion, ni qu'il ne doive plus développer de conflits internes. L'analyse doit créer pour les fonctions du Moi les conditions psychologiques les plus favorables; c'est avec cela que sa tâche serait accomplie."   Sigmund Freud (1937), "L'analyse finie et l'analyse infinie", trad. 1975, Standard Edition. and Palazzo Farnese, Roma.
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