lundi 12 octobre 2009

Holding one

"Avec le temps, moins de personnes durent être traitées pour des maladies névrotiques et davantage pour des angoisses de type psychotique, bien moins facilement curables, même si ces patients n'étaient pas nécessairement invalidés ou hospitalisés; ceci entraîna des changements tant dans les modes de la pensée psychanalytique que dans sa technique. Winnicott, en poursuivant ce qu'il avait appris de Mélanie Klein et en appliquant ce que lui avait enseigné une longue pratique avec les nourrissons, des enfants et leurs parents, réussit à guérir de nombreux patients dont les angoisses étaient de type psychotique. Et ses travaux, à leur tour, parce qu'ils font voir un visage de la psychanalyse plus humaine que celui montré habituellement, ont suscité angoisse et polémique. Il y a un réel intérêt pour ses travaux, un réel désir de les connaître et de les comprendre. Il y a cependant aussi des critiques - tant amicales qu'hostiles, et souvent mal informées - et une curiosité et un voyeurisme francs. On connaît bien aujourd'hui le travail qu'a accompli Winnicott avec les enfants. Il écrivait systématiquement et parlait librement de son travail, et nombreux sont ceux qui ont pu le voir en action à Paddington Green où dans l'une de ses autres cliniques. Il utilisait la "technique standard" (1962) pour traiter les psychonévroses chez les adultes, il analysait donc la névrose de transfert et étudiait le complexe d'Oedipe et le développement du Surmoi."
Margareth I. Little, "Winnicott's Working in Areas Where Psychotic Anxieties Predominance - a Personal Record", journal of Free Association, n°3, London, 1985 / in tr. fr. Nouvelle revue de Psychanalyse, n°33, Printemps 1986/ in Mon analyse avec Winnicott, Des Etats Limites, Ed. des femmes, 2005 .... and Sun ligth behond the sea !