Je ne crois pas que nous parlions du tout de sa dépression mais j'en étais consciente (comme avec Miss Sharpe) parce qu'il avait changé physiquement et que tout analysant est sensible à ce qui se passe chez son analyste. J'avais toujours peur qu'il n'aît une troisième attaque et qu'il ne meure, ce qui aurait été fatal pour moi. Un jour à l'heure de ma séance, j'attendais qu'on me dise qu'il était prêt à me recevoir. J'allais plusieurs fois demander à la secrétaire:" Il n'est toujours pas là ?" Finalement après trois quarts d'heure, je suis rentrée à son cabinet, m'attendant à le trouver malade ou mort, pour découvrir qu'il n'était qu'endormi sur le divan et n'avait pas entendu la sonnette ! Ainsi j'étais sauvée et cette fois encore, on m'avait laissée connaître et suivre mon impulsion ... J'appris ultérieurement qu'il était angoissé parce qu'il envisageait de rompre son premier mariage - une décision qu'il ne prenait pas à la legère - ce qui avait provoqué sa deuxième crise cardiaque et sa dépression. Finalement il me parla de son divorce et de son prochain remariage, de peur que je ne l'apprenne par quelqu'un d'autre ou par la presse. J'étais très jalouse, et tout un matériel oedipien put être élaboré qui, cependant, resta comme un morceau isolé qu'il faudrait rattacher au reste plus tard." lundi 26 octobre 2009
Holding six
Je ne crois pas que nous parlions du tout de sa dépression mais j'en étais consciente (comme avec Miss Sharpe) parce qu'il avait changé physiquement et que tout analysant est sensible à ce qui se passe chez son analyste. J'avais toujours peur qu'il n'aît une troisième attaque et qu'il ne meure, ce qui aurait été fatal pour moi. Un jour à l'heure de ma séance, j'attendais qu'on me dise qu'il était prêt à me recevoir. J'allais plusieurs fois demander à la secrétaire:" Il n'est toujours pas là ?" Finalement après trois quarts d'heure, je suis rentrée à son cabinet, m'attendant à le trouver malade ou mort, pour découvrir qu'il n'était qu'endormi sur le divan et n'avait pas entendu la sonnette ! Ainsi j'étais sauvée et cette fois encore, on m'avait laissée connaître et suivre mon impulsion ... J'appris ultérieurement qu'il était angoissé parce qu'il envisageait de rompre son premier mariage - une décision qu'il ne prenait pas à la legère - ce qui avait provoqué sa deuxième crise cardiaque et sa dépression. Finalement il me parla de son divorce et de son prochain remariage, de peur que je ne l'apprenne par quelqu'un d'autre ou par la presse. J'étais très jalouse, et tout un matériel oedipien put être élaboré qui, cependant, resta comme un morceau isolé qu'il faudrait rattacher au reste plus tard." samedi 24 octobre 2009
Holding five
Il était aussi honnête qu'on peut l'être, faisait cas des observations et répondait honnêtement aux questions, à moins qu'il ne faille protéger quelqu'un, auquel cas il tenait à ce que l'on sache quand sa réponse n'était pas tout à fait vraie et pourquoi. Il répondait aux questions directement et au premier degré, ce n'est qu'après qu'il se demandait (seul ou souvent avec le patient) pourquoi la question était posée. Pourquoi à ce moment là ? Et quelle angoisse inconsciente y avait-il derrière ? C'était moi qui travaillais à mon propre rythme, c'était lui qui s'y adaptait. S'il lui arriva d'exercer une pression, c'était parce que les circonstances - imprévues et externes - l'exigeaient. Ceci était très important pour moi. C'est ce qui me permettait d'être moi-même, alors qu'auparavant, tour à tour poussée puis retenue, je fonctionnais avec un rythme et des revirements qui n'étaient pas les miens." Margareth I. Little, Mon analyse avec Winnicott, in Des Etats limites, Ed. des femmes, 2005. and Pierre Bonnard, La baignoire (Le divan). lundi 19 octobre 2009
Holding four
J'arpentai la pièce en essayant de trouver un moyen. J'envisageai de me jeter par la fenêtre mais je savais qu'il m'en empêcherait. Puis je pensais à jeter tous ses livres dehors mais finalement je m'attaquai à un grand vase de lilas blancs que je brisai et pietinai. Il sortit de la pièce à la vitesse de l'éclair mais revint juste avant la fin de la séance. Il me trouva en train de tout nettoyer et dit:"J'aurais dû m'attendre à ce que vous le fassiez (nettoyer? briser?) mais plus tard". Le jour suivant le vase et les lilas étaient remplacés par leur réplique exacte et, quelques jours après, il m'expliqua que j'avais détruit quelque chose à quoi il tenait beaucoup." ... vendredi 16 octobre 2009
Holding three
Puis en 1945, à la fin de la soirée où j'avais lu ma propre communication, intitulée "L'Errante: Notes sur une patiente paranoïde." D.W., qui n'avait pas pris part à la discussion, vint me trouver et me demanda si je voulais prendre un enfant en traitement. J'étais ravie qu'il m'ait demandé ça à moi mais, à regret, je dis: "Non". Je venais de finir une analyse avec un enfant avec l'intention de me former à l'analyse d'enfants, formation que je n'ai jamais achevée. Cette analyse avait provoqué en moi une angoisse énorme et je n'étais pas contente de la façon dont j'y avais mis fin. J'étais en pleine ébullition à cause de ça, à cause de la mort de mon père et de tout ce qui s'était passé autour, et je ne pouvais envisager, à ce moment précis, de m'occuper d'un enfant, mais j'en laissais la possibilité ouverte pour l'avenir. Quand j'entendis D.W. lire ses articles: "La réparation en fonction de la défense maternelle organisée contre la dépression" (1948) et "Souvenirs de naissance, traumatisme de naissance et angoisse" (1949), je sentis que c'était quelqu'un qui pourrait vraiment m'aider". Margareth I. Little, Mon analyse avec Winnicott, in Des Etats Limites" Ed. des femmes, 2005. and Bartolomeo Veneto (1502-1531), Flora, Ideal portrait of a woman, Stâdel Museum.mercredi 14 octobre 2009
Holding two
lundi 12 octobre 2009
Holding one
Winnicott, en poursuivant ce qu'il avait appris de Mélanie Klein et en appliquant ce que lui avait enseigné une longue pratique avec les nourrissons, des enfants et leurs parents, réussit à guérir de nombreux patients dont les angoisses étaient de type psychotique. Et ses travaux, à leur tour, parce qu'ils font voir un visage de la psychanalyse plus humaine que celui montré habituellement, ont suscité angoisse et polémique. Il y a un réel intérêt pour ses travaux, un réel désir de les connaître et de les comprendre. Il y a cependant aussi des critiques - tant amicales qu'hostiles, et souvent mal informées - et une curiosité et un voyeurisme francs. On connaît bien aujourd'hui le travail qu'a accompli Winnicott avec les enfants. Il écrivait systématiquement et parlait librement de son travail, et nombreux sont ceux qui ont pu le voir en action à Paddington Green où dans l'une de ses autres cliniques. Il utilisait la "technique standard" (1962) pour traiter les psychonévroses chez les adultes, il analysait donc la névrose de transfert et étudiait le complexe d'Oedipe et le développement du Surmoi." samedi 3 octobre 2009
Elegy
vendredi 2 octobre 2009
Written
C'est follement important. Munich maintenant, avec la présence de Clara, ne sera plus tout à fait sans inconvénient: il semble en effet qu'elle interprète mal ma présence ou le moindre signe le plus naturel d'intérêt, comme si tu allais faire machine arrière, mais n'en avais pas encore tout à fait pris conscience ... Où, quand, comment pourrons-nous nous revoir, et parler ? Le plus beau pour moi serait de t'avoir ici ... En ce moment, je vais passer quelques jours à Leipzig. Adresse postale: Grassistrasse 14, prof. Dr. E. Spranger. Tout ce que tu proposeras m'agréera. En dehors de toute considération personnelle, je porte comme un fardeau le fait de ne pas vivre cette période avec toi. Lou." jeudi 1 octobre 2009
Blue night

mardi 29 septembre 2009
White cave
lundi 28 septembre 2009
Robinson
bouche. Il passait des journées entières, couché ainsi au milieu des lentilles d'eau, des nénuphars et des oeufs de grenouilles. Les gaz qui se dégageaient de l'eau croupie lui troublaient l'esprit. Parfois il se croyait encore dans sa famille à York, il entendait les voix de sa femme et de ses enfants. Ou bien il s'imaginait être un petit bébé dans un berceau, et il prenait les arbres que le vent agitait au-dessus de sa tête pour des grandes personnes penchées sur lui. Quand il s'arrachait le soir à sa boue tiède, la tête lui tournait. Il ne pouvait plus marcher qu'à quattres pattes, et il mangait n'importe quoi le nez au sol ... Un jour qu'il bouffait une touffe de cresson dans une mare, il crut entendre de la musique. C'était comme une symphonie du ciel, des voix d'anges accompagnées par des accords de harpe. Robinson pensa qu'il était mort et qu'il entendait la musique du paradis. Mais en levant les yeux il vit pointer une voile blanche à l'est de l'horizon." Michel Tournier, Vendredi ou Les limbes du Pacifique, Ed. Flammarion, 1971. and Niki de Saint Phalle, Introspections and ... Musée d'Art Moderne et d'Art Contemporain - Nice, 13.09.09.
jeudi 10 septembre 2009
Poem
mercredi 9 septembre 2009
Shadow
"Ils gravirent les hauteurs en silence. En contrebas, les maisons faiblement éclaitées s'estompaient déjà; depuis le crépuscule de la vallée, la courbe du fleuve s'étirait, toujours plus lumineuse, tandis qu'en haut, les arbres embaumaient et que l'obscurité s'abattait sur eux. Ils ne croisaient personne, seules leurs ombres glissaient en silence devant eux. Et chaque fois qu'un réverbère éclairait leurs silhouettes à l'oblique, leurs ombres se mêlaient comme si elles s'embrassaient; elles s'allongeaient, comme aspirées l'une vers l'autre, deux corps formant une même silhouette, se détachaient encore, pour s'étreindre à nouveau, tandis qu'eux-mêmes marchaient, las et distants. Il regardait comme en exil ce jeu étrange, la fuite suivie d'une étreinte sitôt défaite de ces silhouettes sans âme, de ces corps ombreux, qui n'étaient pourtant que le reflet des leurs, il regardait avec une curiosité maladive se dérober et se rejoindre ces figures inconsistantes, et il en oubliait presque celle qui était bien vivante à coté de lui, au profit de son image noire, glissante et fuyante. Il ne pensait à rien de précis et sentait néanmoins confusément que ce jeu cherchait à lui dire quelque chose il ignorait quoi, quelque chose de profondément enfoui en lui, comme une source, et qui jaillissait avec violence maintenant que le souvenir s'y aventurait, brusque et menaçant pour aller y puiser. Mais qu'était-ce donc ?"mardi 8 septembre 2009
Slow
lundi 7 septembre 2009
Over there
dimanche 6 septembre 2009
Tempest
"Ce n'est pas lui qui l'avait attiré à lui, ni elle à elle, ils étaient tombés dans les bras l'un de l'autre, comme emportés ensemble par une tempête, l'un avec l'autre, l'un dans l'autre plongeant dans un inconnu sans fond, dans lequel sombrer était un évanouissement à la fois suave et brûlant - un sentiment trop longtemps endigué se déchargea, enflammé par le magnétisme du hasard, en une seule seconde. Et ce n'est que peu à peu, lorsque leurs lèvres collées se décollèrent, qu'encore pris de vertige devant le caractère invraissemblable de l'événement il la regarda dans les yeux d'un éclat inconnu derrière leur tendre obscurité. Et c'est là que s'imposa à lui l'idée que cette femmme, la bien-aimée, avait dû l'aimer depuis longtemps, depuis des semaines, des mois, des années, tendrement silencieuse, ardemment maternelle, avant qu'une telle heure lui ébranlât l'âme. Et c'était cela le caractère incroyable de l'événement, qui l'ennivrait à présent: lui, lui aimé, et aimée d'elle, l'Inaccessible - un ciel se déployait, baigné de lumière et infini, l'irradiant midi de sa vie, mais déjà il s'effondrait dans les secondes qui suivirent, en mille morceaux blessants. Car cette prise de conscience était aussi un adieu."samedi 5 septembre 2009
Outburst
" Ce fut une explosion violente élémentaire, une douleur physique traumatique, évidente, un ébranlement de tout son être, depuis le sommet du crâne jusqu'au tréfonds du coeur, une déchirure qui illumina tout, comme l'éclair dans le ciel nocturne : et alors dans cette lumière aveuglante, il eût été vain de ne pas reconnaître que chaque nerf, chaque fibre de lui-même s'épanouissait dans un amour pour elle, la bien-aimée. Et à peine eut-il, sans un mot, prononcé le mot magique, qu'avec cette rapidité inexplicable que seul suscite un très grand éffroi, d'innombrables souvenirs et petites associations d'idées s'en vinrent, étincelants, à l'assaut de sa conscience. Et il sut à quel point, depuis des mois déjà, il était fou amoureux d'elle. "vendredi 4 septembre 2009
Amok two
"La critique ne saura probablement pas apprécier cette oeuvre. Elle n'atteindra pas à la sincérité de l'auteur et déplacera l'accent sur quelque chose d'accessoire, cherchera la "confusion des sentiments" dans la relation amoureuse avec la femme du professeur admiré. Mais la femme est dans ce contexte uniquement un personnage de contraste. Le conflit consiste exclusivement dans le fait que l'adolescent voudrait répondre à l'amour de l'homme, mais ne le peut pas à cause d'un mystérieux interdit intérieur.jeudi 3 septembre 2009
Master
" A coté de votre oeuvre intellectuelle, vous exercez encore à merveille un grand art: celui de confondre par votre bonté ! Ce ne sont pas seulement les mots que vous m'avez adressés, mais déjà le fait que vous, qui êtes submergé, talonné par les gens et les problèmes, vous avez pris le temps pendant vos heures de repos de regarder si profondément dans une oeuvre qui pourtant vous doit tant, tout cela me rend réellement confus hier je n'ai pas pu tenir la plume.mercredi 2 septembre 2009
Passion

Qu'est-ce que cette irruption passionnelle chez le maniaco-dépressif ? La libido de ces sujets trop peu habitués à conquérir l'espace psychique et à se lier aux représentations, "découvre" par une évolution thérapique, "la saveur" de la vie fantasmatique; elle découvre l'autre, qui lui brûle alors les yeux comme le regard inhabitué au soleil. Par un mouvement défensif, le sujet cherche l'effet mégalomaniaque qui va désavouer l'objet. Et il ne peut plus le retrouver. Il cherche la désorganisation. Mais sa pensée est cohérente. Il cherche à faire le fou. Mais il n'est plus crédible. Il préfère se réfugier dans le passé. Il veut écarter la passion qui brûle en lui, mais il ne peut pas. Cette passion est la réponse à l'installation d'un transfert objectal." Alberto Eiguer , Le pervers narcissique et son complice , Dunod, 1996. and Lucrecia Borgia (1480 - 1519)
lundi 31 août 2009
Outrage
mercredi 26 août 2009
Over the lake
lundi 17 août 2009
Near the lake
mercredi 29 juillet 2009
On the lake
dimanche 26 juillet 2009
Angst
jeudi 23 juillet 2009
By night

mardi 21 juillet 2009
Outdoor
vendredi 17 juillet 2009
Outdo
Roland Jaccard, Préface des "Correspondance S.Freud - S.Zweig", Ed. S.Fischer Verlag GmbH, 1987. trad.fr. Ed. Payot, 1995. and statue of Colisseum, Roma.
mercredi 15 juillet 2009
Delivery
" Qui aimes-tu ?Je vois un visage de femme dont les yeux me font pleurer, j'ai déjà aimé cette femme, des yeux tristes gais m'ont déjà fait pleurer. Je me vois à la fin de la dixième année regarder cette femme accoucher, ses yeux d'avenir et de passé, criant, riant, dans cette scène où je l'apppelais Anna, je me vois debout en pleurs devant son corps qui se déchirait de rires, la chair se répandait, tu es priée de ne pas l'approcher, mes mains coupées, ses yeux clairs noyés, femme ouverte fermée tuée vivante égarée. Dans cette scène je n'avais ni mains ni lèvres, ni voix, ni corps, ni ombre, ni nom, ni lieu, je n'y étais pas; mais j'avais tout l'amour. Je vois les yeux qui font trembler ma terre, mes murs tomber en poussière, mes mères-lois devenir étrangères, mes corps-filles se dissocier jusqu'au dernier grain de peau.
J'entends la voix qui fait naître une femme d'entre les mortes, jaillir une voix d'entre mes silences, dire mon nom." Helène Cixous, 1978. and Rodin Sculpture .
mardi 14 juillet 2009
Beauty

Je saurais: Elle va passer. Je croirais: Elle va partir. Elle ne t'aura pas embrassée. Te regarder étendue sur le sol, regarder son visage bleunuit, le ciel est toujours le même, tu l'appelles : ma beauté. Ne dis pas ma. Ne dis pas mon. Regarde sa face. Tu ne la vois pas, elle est trop là, trop loin, toi trop séparée de toi trop près d'elle. Mais tu vois le voile, la douceur. Le coeur s'arrête. Pendant qu'elle s'étend au dessus de toi, sa cape de bleumer, si c'était le rêve d'une fiancée bédouine, son sourire signifierait: nulle autre que moi ne t'embrassera jamais, ton sourire signifie: je n'oublierai jamais d'autre mère que toi. Pour que tu me rappelles. T'embrasser. La bouche sur ta bouche. Embrassée? Lèvres fermées, ferme les yeux, où es-tu ? Tu avais dit : je veux. Tu voulais dire : je veux la bouche. Tu as dit: je veux, tout ce qui n'est pas permis. Ce n'est pas permis, mais tu peux vouloir."
Helène Cixous, Préparatifs de noces au delà de l'abîme, Ed. des femmes, 1978. and Works of Camille Claudel , L'Implorante.
dimanche 12 juillet 2009
Nightcap

samedi 11 juillet 2009
Free book
Ce fut durant longtemps un secret, durant longtemps mon nom n'apparut pas sur sa couverture, comme si je le reniais ou comme si lui-même n'avait pas su qui était son père. De même qu'il existe des enfants naturels, des enfants de l'amour naturel, Les Vers du Capitaine était un livre naturel. Les poèmes qui le constituent furent écrits ici et là et jalonnent mon exil en Europe. Ils furent publiés anonymement à Naples, en 1952 ... Plus tard le livre, même sans nom et sans prénom, se fit homme, un homme naturel et courageux. Il se fraya un chemin dans la vie et je dus, finalement, le reconnaître. Aujourd'hui, dans tous les ports, entendez dans les librairies et les bibliothèques, "les vers du capitaine" circulent signés du nom de leur vrai et authentique capitaine." Pablo Neruda, "J'avoue que j'ai vécu", Début et fin de l'exil, 1974. trad. Gallimard, 1975. and Rodin Sculpture vendredi 10 juillet 2009
Africa
dimanche 5 juillet 2009
Pina
Des compagnies lui doivent beaucoup. Le nouveau cirque aussi. On a aussi vu de nombreux clonages de spectacles de Pina Bausch . Il y a donc eu le meilleur et le pire. Quelles images la danse de Pina Bausch vous laisse-t-elle ?" The Man I love (Gershwin)" dans la langue des sourds-muets. Des gens qui serpentent, à la queue leu leu, avec leurs mains qui volent, comme des oiseaux. La danseuse française, presque nue, avec son accordéon sur le ventre, au milieu d'un champ d'oeillets: nelken oeillets dominique mercy . Des filles épinglées contre les murs ... C'est sans fin. Je sens aussi les odeurs : celle du gazon dans Kontakthof mit Damen und Herren ; fraîcheur de l'eau de la fontaine de Roma ; les bougies sur les bras des garçons de Palermo ; la pierre qu'on jette en l'air et qui vous retombe sur la tête, je ne sais plus où ; Jan, le Tchèque qui ne dansait plus, et faisait des interventions dans les spectacles. Et puis, il y a Pina dans café muller , avec ses cheveux qui tombent, son abandon. On dirait une sainte laïque, et on revoit en elle la petite fille qu'elle était, jouant sous les tables du café de ses parents."
samedi 4 juillet 2009
Wall
jeudi 2 juillet 2009
Of course
Dans la vallée, l'ombre était tiède. La pluie glissait sur la route avec un bruit doux. C'est un camion conduit par un Italien qui m'a ramenée jusqu'à Nice."
mardi 30 juin 2009
Outgoing
dimanche 28 juin 2009
Outbreak
samedi 27 juin 2009
Oversight
Michel Del Castillo, Une femme en soi, Seuil, Paris, 1991. and Caravaggio's Art, Galleria Borghese.
vendredi 26 juin 2009
Isaac son
Michel Del Castillo, Une femme en soi, Seuil, Paris, 1991. and the Laocoon , musée Pio-Clementino , Vaticano.
jeudi 25 juin 2009
Ismaël land
mercredi 24 juin 2009
Agar
Ne cherche pas l'amour dans le ciel, elle n'est pas non plus dans l'océan, elle est tellement près de toi, tu l'as dans ton sang, elle monte dans tes seins, elle traverse ton coeur, pour que tu puisses l'éprouver. Si tu demandes à tes seins: aimerai-je encore ? C'est que tu sens que ta chair sait ce que tu n'oses pas encore savoir. A ta place je saurais, j'ai toujours su. Et maintenant à qui dire : mon amour ?

Une question qui brûle de plus en plus haut: et maintenant à qui dis-tu: mon amour, mon amour, mon amour, ne la pose pas, à personne, une question verte qui est sortie de la tête, hier, quelque chose s'est cassé dans ton âme ? passée dans ta maison hier, dans ta chambre, ma terre ancienne a tremblé, mon corps de patience s'est abimé, tout à fait, en vain, pour le réparer, tout fait, pour ne pas le réparer, à qui ? à qui ne pas répondre, dis tu dis tu un incendie s'est déclaré, mon amour ne l'éteins pas, à quoi pensais-tu hier dans le corps, à l'ancienne nuit, avant le feu, le visage tourné vers le ciel, à qui dire, à l'histoire de mourir, aux montagnes de glace, pendant le changement de corps, aux seins de douceur enflamée: des questions venues à toi du fond d'une rivière de larmes."
H.Cixous, Préparatifs de noces au delà de l'abîme, Ed. des femmes, Paris, 1978. and M.Chagall, the Biblic Message, Musée National Marc Chagall Nice.


